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juil 19

VMware profite de la sortie de vSphere 4.1 pour devenir agressif sur ses prix afin de contrer Microsoft et Citrix

Source : http://www.reseaux-telecoms.net/actualites/lire-vmware-casse-les-prix-de-vsphere-41-22317.html

VMware réduit de moitié le prix de sa solution de virtualisation destinée aux petites et moyennes entreprises, vSphere 4.1, et change son mode de facturation pour éviter des frais inutiles à ses clients. Alors que ses concurrents Microsoft et Citrix ont amélioré leurs parts de marché sur le marché de la virtualisation en menant campagne contre les prix pratiqués par VMware, l’éditeur de Palo Alto affirme de son côté que le retour sur investissement permis par ses produits justifie un coût de licence plus élevé. Toutefois, pragmatique, VMware baisse le prix de ses produits d’entrée de gamme, la semaine où Microsoft organise sa conférence mondiale partenaires (WPC) à Washington.

Ainsi pour vSphere Essentials, le ticket d’entrée de la plate-forme de virtualisation maison, coûte désormais 495 $ pour six processeurs (soit une baisse de 995$), ou 83 $ par CPU. L’éditeur change donc le modèle de tarification de ses produits de supervision en ne prenant en compte que les machines virtuelles actives et non plus les processeurs. Ces changements de prix coïncident avec l’arrivée de sa plate-forme vSphere 4.1. Serge Robe, directeur marketing PME Europe chez VMWare explique à cette occasion que l’éditeur ambitionne de rendre sa technologie de virtualisation plus accessible aux petites et moyennes entreprises, notamment avec le programme VMWare Go 1.5 qui permet de tester la solution de l’éditeur.
« La question est de savoir pourquoi cela a demandé tant de temps [la baisse des prix]», souligne Laura Didio, analyse chez Technology Intelligence Corp (ITIC). « La réponse est qu’ils pouvaient se permettre d’attendre, car ils avaient une très grande avance sur tous les autres acteurs du marché. Ils ont été en mesure de surfacturer, tant que les utilisateurs ne rouspétaient pas. » VMware, qui a toujours considéré que ses plus gros clients ne le lâcheraient pas, a pu maintenir des prix élevés. Il y a deux ans, l’éditeur avait pourtant opéré une petite révolution en offrant gratuitement son hyperviseur ESXi. La reconnaissance que la virtualisation devenait une simple commodité et que la vraie valeur pour les clients était du côté de la gestion des environnements virtualisés.

La baisse de prix opérée cette semaine, de 995 $ à 495 pour vSphere Essentials, a été précipitée et fait suite à une promotion proposée depuis plusieurs mois par VMware. vSphere Essentials comprend l’hyperviseur et des outils tels que le thin provisionning pour le stockage, mais pas de fonctionnalités avancées comme la migration en temps réel. « Nous avons testé cette promotion ces quatre derniers mois et nous avons été très agréablement surpris par les résultats », explique Bogomil Balkansky, vice-président marketing produit chez l’éditeur de Palo Alto. « Il s’avère que 500 $ est un peu ce chiffre magique qui ne nécessite pas de passation de marché. La grande majorité des administrateurs ou des gestionnaires de centre de calcul peuvent justement acheter un outil à ce prix sans passer par un long cycle d’approvisionnement. L’augmentation de volume a été très importante, nous avons donc décidé de transformer ce test en promotion permanente.  »

Par ailleurs, VMware passe à une tarification par VM pour la gestion de ses produits, tels que Site Recovery Manager et AppSpeed, en réponse à la demande des clients,
explique Bogomil Balkansky. Dans le cas d’une reprise après sinistre, les clients se demandaient pourquoi ils devaient payer pour protéger toutes les VM sur un processeur alors que seules certaines machines virtuelles étaient considérées comme critiques. Même avec cette souplesse, Bogomil Balkansky estime que la facturation réelle des clients – avec le modèle de tarification par VM – sera grosso modo la même que précédemment.

VMware baisse également le prix de son service Motion, qui permet de transférer une charge de travail d’un serveur à un autre sans avoir besoin de redémarrer, en ajoutant la fonction à vSphere 4.1. Les deux solutions qui recevront vMotion sont Essentials Plus, qui coûte 583 $ par processeur, ou 3495 $ pour six CPU et Standard, qui coûte 995 $ par processeur et 6.000 $ environ pour six puces. « Nous avons voulu démocratiser une fonction clef en intégrant la version complète de vMotion à ces packs », explique Serge Robe.

VMware ne va pas jusqu’à baisser le prix de ses solutions haut de gamme, notamment la plus couteuse Enterprise Plus. Cette version est toujours vendue 3.495 $ pour un seul processeur et intègre la tolérance aux pannes, la récupération de données, le commutateur virtuel Cisco Nexus 1000V, et de nombreuses autres fonctionnalités.
vSphere 4.1, qui est maintenant disponible, est présentée comme la meilleure solution pour bâtir un cloud car elle permet une plus grande évolutivité et assure de meilleures performances. Comme les versions précédentes, vSphere 4.1 permet la construction de clusters qui peuvent être gérés comme une entité unique, mais ces groupes peuvent maintenant inclure jusqu’à 3000 machines virtuelles, soit le double de la précédente mouture. VMware promet également des migrations live jusqu’à cinq fois plus rapides, mais cela dépend essentiellement de la mise à niveau de clients qui doivent passer du Gigabit Ethernet au 10 Gigabit Ethernet. Chaque migration live prend environ deux minutes, selon Bogomil Balkansky.

Un des objectifs de VMware consiste à assurer le contrôle non seulement sur le marché des serveurs, mais également sur celui du stockage et du réseau. «Historiquement, nous avons probablement causé une certaine tension entre les équipes serveurs et stockage », explique encore Bogomil Balkansky. À partir de vSphere 4.0, VMware a tenté de donner aux administrateurs de serveurs une meilleure visibilité sur l’administration du stockage. Aujourd’hui, l’éditeur améliore les performances de vMotion, qui déplace des VM d’un réseau de stockage physique à un autre, en déchargeant de cette tâche le serveur au profit des baies de stockage avec Storage I/O Control et Network I/O Control. Alors que VMware est historiquement axé sur les serveurs, le vice-président marketing prédit que les prochaines éditions de vSphere se concentreront sur la fourniture de « capacités analogues dans le stockage et le réseau. »

Bon ben je me demande bien maintenant qu’elles vont être les arguments de Microsoft …. :)

A+

Nicolas

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Lien Permanent pour cet article : http://www.my-v-world.fr/archives/32

3 Commentaires

  1. julien

    Concernant ta dernière interrogation, j’ai la réponse 😉
    => http://www.jevirtualise.fr/produits/system-center-essentials-2010/

    Les nouvelles fonctionnalités apportées par VSphere 4.1 sont assez loin des attentes du marché PME / Mid-Market.
    L’offre de Microsoft, assez différente dans sa philosophie, permet d’administrer un parc dans sa globalité qu’il soit physique ou virtuel, monitorer finement les applis dans les VMs, gérer le cycle de vie des VMs.

    Concernant la partie tarifaire les offres VMware Essentials et Microsoft Essentials se valent => 500€
    Par contre entre les éditions Essentials Plus des deux éditeurs, il n’y a pas photo l’offre de MS est deux fois moins onéreuse (sans rentrer dans le débat de l’overcommit…) et surtout fonctionnellement Data Protection manager 2010 est bien supérieur à VMware Data Recovery…

    Je pense toutefois que la forte présence de partenaires tels qu’Amosdec, Magirus ou Arrow ralentira l’adoption d’Hyper-V chez les intégrateurs. Aussi la plupart des équipes techniques de ces intégrateurs sont pro-VMware.

    1. admin

      Bonjour Julien,

      Certes pour les tarifs, VMware n’est pas le plus fort, par contre, je me doute que tu as du implémenter de l’Hyper V et la mon dieu tu vois la différence.
      Je ne suis absolument pas contre les produits Microsoft, mais comment on peut sortir une version si buggué d’un Hyperviseur qui en plus ne supporte pas :
      Le teaming de cartes et fait des écrans bleu avec les BroadCom
      Le teaming iSCSI

      On verra quand y’aura le SP1 mais la franchement, pour l’avoir implémenté, je ne suis pas du tout satisfait de ce produit.

      Aujourd’hui, Xenserver est pour moi la solution la plus aboutie pour concurrencer VMware mais Hyper V manque quand même de maturité.

      Mais ça me ferait plaisir d’en débattre avec toi.

  2. julien

    Bonjour,

    Le problème du teaming avec les cartes Broadcom est bien connu.
    Il faut déjà bien respecter l’ordre d’installation suivant :
    * 1. Ajouter le role Hyper-V
    * 2. Installer le soft de NIC teaming
    * 3. Configurer le teaming
    * 4. Configurer le réseau virtuel d’Hyper-V
    Plus d’infos : http://blogs.technet.com/b/mattmcspirit/archive/2009/02/03/hyper-v-and-nic-teaming-part-ii.aspx

    Dans l’absolu, je recommande les cartes Intel pour ne pas avoir le moindre souci.
    Si c’est du Broadcom, on arrive toujours à s’en sortir mais on perd du temps et c’est pas simple, je ne vais pas lister toutes les problématiques que l’on peut rencontrer. C’est assez bien documenter dans les forums technet si tu as la curiosité.

    Ensuite, ce qu’on peut reprocher à Hyper-V c’est la taille de son hyperviseur. A moins de considérer que Windows Server 200 R2 soit instable et insécurisé, cela ne me semble pas trop problématique.
    Aussi il faut reconnaitre que sur le terrain cela s’installe moins vite qu’un ESX, en faisant le test on a noté près de 15 minutes d’écart, rien d’insurmontable (en mode core j’ai pas testé mais cela doit être plus long et surtout un peu plus complexe).

    Ensuite, la priorisation dans le redémarrage des VMs, faut reconnaitre que c’est un plus simple avec VMware quand il y a de nombreuses VMs. Avec Hyper-V tu dois assigner l’ordre de redémarrage pour chaque VM (à moins de faire du scripting powershell). J’ai pas testé sur ESX mais à ce qui parait c’est plus simple, plus souple, je veux bien le croire.

    Aussi, faire du CSV (système de fichier de cluster basée NTFS) c’est pas top avec du Linux / Unix.

    Support récent de 4vCPU sur RedHat et Novell mais toujours 1vCPU pour toutes les autres distrib (Debian notamment).

    Moins de retour d’expérience sur la mise en place d’infra HA avec BDD transactionnelles (Oracle, SAP not.) même si cela ne marche pas forcément moins bien, d’ailleurs Oracle ne supporte ni MS ni VMware.

    Tout ceci fait que les équipes techniques des intégrateurs n’ont pas forcément envie de changer leurs habitudes. Microsoft a organisé en début d’année un tour de france avec près de 200 avant-vente et techniciens des intégrateurs et SSII. Ils ont pu manipé Hyper-V et SCVMM et les retours ont été très bons. En discutant un peu avec eux, ils reconnaissent avoir passé beaucoup de temps et d’énergie à passer les certifs VMware, ils veulent pouvoir tirer profit de cet investissement et comment pourraient ont leur en vouloir. Il faut dire aussi qu’elles sont pas gratuites => plus de 3000€ pour 3 jours.

    Techniquement y a pas débat, VMware, l’acteur qui est sur le marché depuis 12 ans, dispose encore d’une avance technologique . La question à se poser : est ce que cette différence technologique justifie de tels écarts de prix ? Quelle est la meilleure solution pour une PME qui veut simplement faire son HA, backuper ses VMs, dispose d’un environnement principalement Windows ?

    Aujourd’hui (et contrairement à l’an passée), les clients questionnent leurs partenaires sur la plateforme de virtualisation qui correspond le mieux à leurs besoin et leur budget. Je constate que ceux qui ne savent clairement justifier le choix VMware perdent leurs projets (je bosse chez un distributeur qui fait VMware et MS donc je fais souvent la double cotation, quelquefois pour le même client final).

    A la rentrée, je sais que MS va mettre le paquet pour dépasser les 30% de PdM, nombreux sont les techniciens qui vont être appelés par leur patron pour pousser autant que faire se peut Hyper-V (cela me fait penser à cet article intéressant : http://searchservervirtualization.techtarget.com/tip/0,289483,sid94_gci1515868_mem1,00.html).
    Normalement c’est confidentiel mais y a déjà des « fuites » sur le net concernant les 20% de marge arrière sur les projets de virtualisation pour la rentrée (http://www.echannelline.com/usa/story.cfm?item=25943).

    J’ai plutôt tendance à me demander quels sont les arguments de… VMware pour vendre leur Essentials Plus à plus de 3000€… 😉

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